15/05/2008
Acrostiche ailé
Il s'impose par sa silhouette et ses griffes acérées,
Gardant le ciel autant qu'il en magnifie la vue
Les montagnes même semblent face à lui prosternées
Et éclipsées par sa beauté absolue
Chacrostiche
Hante les nuits des ses iris phosphorescents,
Avec ses pattes de velours plus que de poils,
Tenant entre ses crocs une souris toute en sang.
On peut dire que c'est de la merde
Analement est expulsée
Comme libéré d'une chose pesante
Alors tu es soulagé
Femme
D'un océan d'émotion tu me submerge et m'entraine dans les tréfonds des abysses du bonheur.
Ligne 4 (pas fini)
Le professeur de comptabilité, qui tant de connaissance nous apporte, décline en cours le calcul du taux de rentabilité.
Les esprits simples ont du mal a suivre, tel cet idiot de Marc, qu'a des poissons niais comme lui dans sa chambre, qui se sont fait manger par une chatte, eau rouge dans l'aquarium ne restant comme seul vestige de ces vies aquatiques disparues.
Depuis la perte de ses amis écaillés, il noie son chagrin dans l'alcool. Un soir qu'il avait encore bu, et alors que ne cessaient de me barber ses rots, "Che Choir che me lache" se justifia-t-il, avec son cheveu sur la langue, je lui mis mon poing dans la gueule. Il en garde une horrible cicatrice et sur son visage hagard de laid, strié par les mèches de sa chevelure mal coiffée, trônent maintenant les stigmates de notre dispute. Le reste de son corps n'est pas non plus exempts de blessures, puisque lors d'une autre de ces beuveries solitaires, sa chatte, au dos, l'a sérieusement griffé. Bien trop souvent la gueule s'te rat se bourre, sain de ni son esprit, ni son corps.
C'est justement lui qui est au tableau, en train d'errer au mur, "c'est bas ce taux", Paul, notre professeur, lui dit, face à son calcul visiblement faux...
Etienne, Marcel et Léa, le groupe de branleurs du dernier rang qui la voix du professeur de leur sommeil arrachat, tel les poules le sont par les premier rayons du soleil matinal, étaient tout excités de voir quelqu'un galèrer plus qu'eux. Léa, dont les autres appellent ses seins miches, et les 2 connards qui lui servent d'amis, sont ce qu'on appelle des cancres, ils mériteraient de bons coups de fouet dans le dos, déontologie oblige, le prof ne leur en donne pas.
14/05/2008
Parodie de Verlaine
Des écoliers aux printemps
M'emplissent le coeur
D'un plaisir ennivrant
Tout heureux et gais
Quand sonne l'heure de la récré
Ils me rappellent les jours anciens
Quand j'arpentais ces mêmes chemins
Mais déjà je m'en vais
Porté par le zéphyr
Qui m'emporte dans la douceur de mai
Bercé par ces éclats de rire
En quête d'une proie
à la recherche d'une proie
cette petite fille qui dort,
ah ! mais oui, pourquoi pas ?
Heroic poesy
Où sont passé les trolls
Et les donjons humides ?
Toutes ces choses folles
Dont j'étais si avide !
Enfant, je m'imaginais,
Cavalant dans les plaines,
Sur mon fier destrier,
Libre de toute chaine.
Tel un preux chevalier,
Je pourfendais de ma lame
Les plus vils sorciers,
Pour sauver une gente dame.
Mais je vois les forêts moins hantées,
Les choses changent en grandissant,
Et ce paladin dans mes rêves incarné
N'est plus qu'un vague souvenir à présent.
Parodie d'un fameux texte de Kipling
et ne jamais rien bâtir,
perdre à chaque fois que tu joue une partie,
et n'attirer que reproche et soupir.
si tu peux être chiant, ne jamais connaître l'amour,
si tu peux toujours avoir tord, et qu'on ne soit avec toi jamais tendre,
et, haï de tous, sans savoir qu'on te joue un sale tour
sans lutter pour te défendre.
si tu peux supporter d'entendre tes paroles,
ne jamais être comprises que par les sots,
et ne jamais fermer ta bouche folle,
qui jamais ne prononce le bon mot.
si tu peux avoir la guigne et être impopulaire,
si des imbéciles heureux tu es le roi,
si tu es mal-aimer même de tes frères
et qu'aucun d'eux ne tiennent à toi.
si tu es évité, qu'on ne veut te connaître,
que de ton honneur, tes propos sont destructeur,
que même dans tes rêves, tu te fais soumettre,
et que de la bêtise tu es le penseur
si tu peux être chiant, provoquer la rage,
si tu peux gaver, toujours imprudent,
si tu ne peux être bon, ni même être sage,
en étant amoral et pédant.
si tu peux rencontrer nul triomphe mais que défaite,
et ne jamais vouloir laver ses affronts
si tu peux sans courage, conserver ta tête,
et penser que pour toi les autres la perdront.
alors, prosterner devant ton dieu, sans rencontrer victoire
tu sera à jamais soumis,
et pire que cette absence de gloire,
tu seras un homme, mon fils
Froide vérité
N'existe ni le paradis ni l'enfer,
Une fois que ton corps sera enterré,
Tu retourneras à la poussière...
Il est dur de s'y faire,
Toujours tu espères,
Pourtant c'est une froide vérité,
Il n'y a rien "après".
Comme stigmates de ce déclin,
Pourriront les cellules de ton corps,
Mais tu n'en verras rien
Car tu seras mort.
C'était mieux avant ...
C'était bien mieux avant,
dans le bon vieux temps.
Quand les homme partaient pour la guerre
en pleine force de leur âge,
et ne retrouvaient que le cimetière
de leur si paisible village.
ha ! mais ils parlaient mieux a l'époque,
pas comme aujourd'hui,
où le rap et le hardrock,
ont remplacé la poésie !
le dur travail de la terre
était certes harassant,
mais on lisait rousseau et puis voltaire,
pas comme maintenant !
Voilà le genre d'absurdités,
qui aujourd'hui nous est comptées
mais moi de jadis et naguère,
je retiens surtout sévices et guerre.
A tous les nostalgiques de ces époques,
que leurs parents n'ont même pas connu,
lisez ce message sans équivoque,
votre déclinisme est saugrenu.
Hier, c'était différent,
aujourd'hui, c'est différent.
Mon environnement sonore
Entrecoupe les tumultes de la rue toute proche,
Où erre une vibrillonante cohorte de voix,
Qui en une pléiade de mélodies s'effilochent.
Parfois un profane, qui discret n'est vraiment pas,
Romps le silence de son gazouillis indigeste.
Ses paroles, les plus impénétrables qu'il soit,
Se révèlent n'être que prélude à sa sieste.
Vaine est la tentative de comprendre le sens
De ce concerto de borborygmes gutturaux,
Ce n'est pas phrase que ces mots sans consistance,
Et ce n'est pas paroles que ces murmures d'animaux.
Juillet 2007
Sans le pourpre des feuillages,
Mais avec l'allure monotone,
Le plus triste de mon jeune age.
Sous un morne voile argenté,
Où nul azur ne réconforte,
Règne le froid, le verre et l'acier,
De l'amertume les cohortes.
Et, quand, malgré tout, de notre astre,
Les rayons percent ce lourd manteau,
Ce n'est qu'une trêve à ce désastre
La lumière s'en va à nouveau.
Cruelle et éphémère lueur
Qui, ravivant mon espoir vain,
Me fait goûter à la chaleur,
Mais ne laisse que froid cristallin.
Elles arrivent bientôt
Arrachant mon corps à cette triste réalité !
Comment ne pas rêver de jours meilleurs
Alors qu'ennuie ici je ne connais ?
Nul trêve n'existe dans mon malheur,
Car de mes rêves je me suis trop éloigné,
Écartelé entre la raison et le cœur.
Sans ne jamais être satisfait.
Money
Rêvant d'en avoir à foison,
Grandis alors en nous l'avidité,
Et son cortège d'insanités,
Nul ne peux en détourner le regard,
Tant est immense son pouvoir.
Acrostiche du soir, espoir ...
Rayonnent les dernières lueurs du jour,
Attendant que la nuit soit tombée
Insidieuses, de petites bêtes se réveillent tour à tour
Gagnant peu à peu le chemin de ta chambre
Nul obstacle ne résiste à leur velus membres
Elles arrivent très vite au pied de ton lit
Et pénètrent les draps ou tu t'es endormi.


